Le 10 mars dernier, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides a tenu une conférence téléphonique pour faire le point sur la situation de la COVID-19 dans la région.
De ces assouplissements, il y a d’abord le retrait du passeport vaccinal dans les commerces du Québec, deux jours plus tôt que prévu, soit dès le 12 mars. Cela veut aussi dire que les buffets libre-service et les soirées de karaoké seront de retour dans les restaurants et les bars, qui pourront aussi reprendre leurs heures d’ouvertures et de fermetures habituelles. De plus, encore à partir du 12 mars, une personne qui aurait été en contact avec quelqu’un ayant la COVID-19 n’aura plus à s’isoler pendant cinq jours si elle ne présente aucun symptôme.
« Il y a d’abord la [bonne] couverture vaccinale, le fait que de nouveaux médicaments permettent de prévenir des hospitalisations et aussi le raz de marée qu’a été [le variant] Omicron qui a atteint une grande partie de la population. Cela a ensuite permis de consolider la protection des gens vaccinés, en plus de celle des gens qui ne seraient pas allés se faire vacciner. », explique Dr Eric Goyer, directeur de santé publique des Laurentides, questionné à savoir ce qui justifie ces assouplissements ainsi que l’optimisme général lié à un possible ‘retour à une vie normale’.
La pandémie, deux ans plus tard
En ouverture de la conférence, Rosemonde Landry, présidente-directrice générale du CISSS, a souligné que le 11 mars avait été la journée choisie par le gouvernement pour commémorer la mémoire des victimes de la COVID-19, dont le bilan s’évalue à plus de 14 000 au Québec.
Ainsi, à la veille de ce triste anniversaire, le CISSS a fait un bilan de la situation pandémique des deux dernières années.
Depuis le premier cas, le 3 mars 2020 et en date du 10 mars 2022, 69 798 cas ont été confirmés dans les Laurentides, dont plus de 40 000 lors de la cinquième vague, soit celle d’Omicron. Au niveau des hospitalisations, c’est un total de 2865, dont près de 1200 lors de la cinquième vague. Finalement, c’est l’inverse du côté des décès, dont le bilan est à 702, puisque le deux tiers ont cette fois eu lieu lors des deux premières vagues.
À l’heure actuelle, dans les sept derniers jours, selon les chiffres offerts par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), 530 nouveaux cas ont été détectés dans les Laurentides (contre 796 personnes rétablies). Parmi les 702 décès, cinq sont nouveaux de cette semaine et le nombre de personnes avec la COVID-19 actuellement hospitalisées est évalué à 75, soit une baisse de sept dans les dernières 24 heures.
Pour ce qui est de la vaccination, depuis son arrivée en décembre 2020, c’est 1 396 000 doses qui ont été administrées dans les Laurentides, qui sont environ « en milieu de peloton » parmi les régions du Québec à ce chapitre. Pour situer l’engouement actuel pour le vaccin dans les Laurentides, le 9 mars uniquement, 17 personnes ont reçu leur première dose, 200 leur deuxième et 442 leur troisième, pour un total quotidien de 659.
Et maintenant?
Les nouvelles étaient aussi encourageantes au niveau de la capacité opératoire de la région, qui est remontée à 80%. Le défi reste toutefois « de taille » aux yeux des dirigeants du CISSS pour « rattraper le temps perdu ». La liste d’attente opératoire contient actuellement environ 8000 noms, soit pratiquement le double d’avant la pandémie. Une situation qui est jumelée avec la fatigue générale des employés de la santé, notamment due à la COVID-19.
Il est toutefois clair que la situation va dans le bon sens. D’ailleurs, avec le retour au calme de la pandémie, le CISSS a annoncé que ses conférences n’allaient plus se tenir aux quatre à six semaines comme à l’habitude et seraient dorénavant tenues « au besoin », dépendamment de l’évolution de la situation.
Aussi, pour une raison ou une autre, les données régionales plus précises sur la COVID-19, notamment dans les MRC et donc villes et municipalités, ne sont plus disponibles.