La situation s’améliore en Ontario alors que le nombre de nouveaux cas quotidien de Covid-19 baisse de jour en jour. Dans Prescott-Russell, cette baisse permet d’espérer que la région puisse revenir à un niveau d’alerte moins élevé d’ici les prochaines semaines.
En date du 26 janvier, on notait 133 cas actifs de Covid-19 dans les Comtés unis de Prescott-Russell (CUPR), soit 29 de moins qu’il y a une semaine. Seulement 53 nouveaux cas ont été détectés au cours de la dernière semaine, pour un total de 1117 depuis le début de la pandémie.
Pour le médecin hygiéniste du Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO), le docteur Paul Roumeliotis, il s’agit d’une bonne nouvelle qu’il faut quand même mettre en contexte. «Notre moyenne hebdomadaire de nouveaux cas a baissé mais on a augmenté le nombre de décès, explique-t-il. On voit quand même une tendance à la baisse, ce qui est une bonne nouvelle pour nous. On a vu une moyenne de transmission très élevée au début de janvier, ce qui confirme la tendance que l’on avait vu durant le temps des fêtes. Mais on voit qu’on s’en va dans la bonne direction maintenant.»
En date du 25 janvier, la moyenne mobile sur sept jours du nombre de cas par 100 000 habitants demeure élevée dans la région (55,3 pour les CUPR, 65,2 pour l’ensemble du BSEO), au-delà du palier qui ferait passer le secteur en zone d’alerte rouge, soit 40.
«Il est à noter que le taux de positivité est aussi encore élevé mais ça diminue: on est passé de 7,1% il y a deux semaines à 3,5% cette semaine», a indiqué le docteur Roumeliotis le 21 janvier dernier.
Comme ces taux sont encore élevés, ceci explique pourquoi les élèves des quatre districts scolaires du BSEO n’ont pas repris le chemin des classes cette semaine. «Ce n’est pas parce que nos écoles ne sont pas sécuritaires: quand on a un taux de transmission communautaire aussi élevé, quand quelqu’un qui est porteur de la maladie entre dans les écoles, ça peut perturber grandement les opérations, surtout si on le vit dans plusieurs établissements, illustre le docteur Roumeliotis. On voit que le taux de reproductivité est aussi plus élevé chez les enfants que la moyenne de la population.»
Selon lui, aucune date précise n’est encore avancée pour ce retour en classe.
Pénurie de vaccins
Actuellement, dans Prescott-Russell, plusieurs résidences pour aînés sont aux prises avec une flambée de Covid-19. Cependant, le docteur Roumeliotis indique que pour un grand nombre d’entre elles, ce sont des employés qui ont contracté la maladie et non des résidents. Cependant, à Hawkesbury, la Place Rideau aurait un cas parmi ses résidents.
Quant à la vaccination, celle-ci s’est poursuivie dans les derniers jours dans les résidences de longue durée du territoire du BSEO et serait à toute fin pratique terminée. Il ne resterait plus qu’une seule résidence à être visitée mais celle-ci est aux prises avec une éclosion de Covid-19 et la vaccination devra donc être reportée à une date ultérieure.
Comme l’entreprise Pfizer a stoppé temporairement sa livraison de vaccins afin d’accroître sa production à son usine belge, une pénurie devrait frapper le Canada pour la prochaine semaine. Heureusement, le BSEO peut compter sur 200 doses du vaccin de Moderna pour poursuivre sa campagne de vaccination dans les maisons de retraite. Cependant, pour ceux qui auront reçu une première dose du vaccin de Pfizer, la deuxième ne sera administrée qu’entre 21 et 27 jours après la première, ce qui permettra à l’entreprise de reprendre ses livraisons. Ceux qui ne sont pas résidents d’une résidence de longue durée pourraient cependant attendre jusqu’à 41 jours avant de recevoir cette seconde dose.
Le docteur Roumeliotis précise qu’actuellement, il n’est pas recommandé, pour l’administration des deux doses, de donner une dose de chacun des deux vaccins actuellement utilisés au pays. «Si la première dose est celle du vaccin de Moderna, la deuxième doit aussi être de Moderna, précise-t-il. Il n’y a pas encore eu d’étude pour voir les conséquences de donner deux vaccins différents. Pour l’instant, c’est contre-indiqué d’administrer deux doses de vaccins différents mais ça pourrait changer. On l’a vu avec d’autres types de vaccins.»