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le Jeudi 16 novembre 2023 8:32 Société

50 ans en beauté

Rachel Boucher, de Hawkesbury, s'est démarquée lors d'une compétition de culturisme à Toronto le week-end dernier.
50 ans en beauté
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Il y a de ces chiffres qui ont un impact sur l’imaginaire, et surtout lorsque le chiffre pointe vers une étape.

Pour faire diversion, on peut certainement se dire que 50 n’est qu’un simple chiffre, mais c’est tout de même significatif quand il désigne des années de vie. Le chiffre doré est souvent une occasion de réflexion du parcours, un regard derrière et un regard devant.

Rachel Boucher de Hawkesbury a décidé de vivre ses 50 ans en beauté, en participant à une compétition de « Bodybuilding ». Le King Kong Natural Classic de Toronto, qui se tenait le 12 novembre dernier à l’hôtel Marriott de Toronto.

Le King Kong Natural Classic est une compétition de culturisme qui est régie par l’Alliance des Physiques Canadiens (CAP) et l’International Federation of BodyBuilding (IFBB).

Baptisée en l’honneur d’un célèbre culturiste canadien, Christopher “King Kong” Wong, la compétition se présente comme étant l’un des événements les plus compétitifs au pays, avec les meilleurs qui s’y présentent à chaque année.

Rachel Boucher a participé dans la catégorie 35 ans et plus, où elle s’est classée 3ième, ainsi que dans la catégorie 45 ans et plus, dans laquelle elle obtient le 4ième rang. Le concours s’est déroulé en deux étapes; les quatre poses obligatoires qui sont exécutées en même temps par toutes les participantes devant le jury, puis la routine individuelle, ou chorégraphie, qui est de 20 secondes.

Rachel mentionne qu’il n’est pas aisé de faire de la compétition : « C’est pas facile de bien faire les poses. Oui il y a l’effort physique, mais il faut surtout être très concentrée pour faire une bonne pose ou routine, pour mettre en valeur les bons muscles au bon moment. »

L’athlète raconte que son retour à la compétition de culturisme était un défi personnel pour souligner ses 50 ans. Celle qui a compétitionné en culturisme entre 2016 et 2019 a toujours été très active : « À 16 ans je faisais du vélo de montagne, de la course à pied, du roller-blade, je bougeais tout le temps. Plus jeune j’ai eu un trouble alimentaire anorexique et l’activité physique, surtout la musculation, m’a amenée à faire de bons choix alimentaires. »

La culturiste de Hawkesbury a une équipe qui se compose de son entraîneur et spécialiste en nutrition, d’une spécialiste en poses et routine, et de son amoureux qui selon Rachel, est un appui essentiel.

« Beaucoup d’efforts, de sacrifices ou de choix. Des matins, tu veux juste pas te lever, puis tu te rappelles ton objectif. En pré-compétition c’est quand même 14-15 heures par semaine d’entraînement de musculation et de cardiovasculaire. »

Rachel Boucher a la santé en priorité. La santé globale, tant physique que mentale. Celle qui est directrice commerciale chez Mazda Hawkesbury est également depuis 2014, thérapeute en relation d’aide et gestion des émotions. www.rachelboucher-therapeute.com.

L’approche qu’elle a adoptée est la méthode émotivo-rationnel. Pas d’ésotérisme ici : « C’est une approche qui donne des outils concrets. Tu peux faire la preuve que ça fonctionne. Ce n’est pas du positivisme. Si tu te dis que tu peux t’envoler, même de façon positive, ça marchera pas! Les lois naturelles sont la base de cette école de pensée. »

Rachel raconte que cette approche a transformé sa vie, qu’à l’instar des méthodes de pleine conscience, l’émotivo-rationnel lui a permis de comprendre pourquoi à une certaine époque elle acceptait l’inacceptable, et qu’elle croyait que c’était l’autre qui la rendrait heureuse. Elle souhaite maintenant accompagner les gens vers le mieux-être en passant par une meilleure gestion des émotions et une transformation du langage intérieur.

Elle insiste pour mentionner qu’elle n’est pas psychologue et qu’elle ne remplace pas du tout les consultations médicales.

Rachel Boucher athlète et thérapeute, voit un lien fort entre ces deux facettes de sa vie, entre le sport et la thérapie. Grandir, en santé physique comme en santé mentale, passe par un certain inconfort. Ce n’est pas facile d’affronter ses peurs. C’est rarement confortable d’identifier les causes, puis d’agir.

Comme dans le « Gym », le défi de la transformation demande des répétitions et de l’engagement, des répétitions, de l’engagement, des répétitions, …