Leo Schimanszky présente Schimanszky 2022 au Centre culturel Le Chenail de Hawkesbury. Une exposition de peintures, de dessins et de sculptures qui sera exposée jusqu’au 26 juin prochain.
« Cela raconte les catastrophes, mais aussi l’évolution du monde, la vie de tous les jours et comment les gens essaient de vivre à travers tout ça », raconte-t-il, alors que différents thèmes sont présentés en une seule exposition.
De ces thèmes, il y a notamment celui de la technologie, via la série de 12 peintures Electronic-World. Une série de toiles qui, tout comme la technologie, a fortement évolué dans les dernières années puisqu’elle a été peinte sur une période de près de 25 ans.
En parlant d’évolution, il y a aussi la série Climate Change. Six tableaux, peints de 2019 à 2022, représentant les changements climatiques et ses problématiques majeures telles que le smog, les pluies acides, les feux de forêt, les inondations, la fonte des glaces et la pollution des eaux.
« C’est un enjeu dans lequel nous vivons tous et qui touchera encore plus les générations à venir », déplore l’artiste autrichien de naissance et canadien d’adoption.
Voulant utiliser son art dans cette cause qui lui tient à cœur, l’artiste a même produit une série d’affiches à édition limitée représentant ces toiles, dont les profits serviront à construire des stations de recharge dans le monde entier.
« Catastrophes et vie de tous les jours »
L’exposition Schimanszky 2022 est toutefois bien loin de représenter une vision pessimiste du monde d’aujourd’hui. Si certaines œuvres comme Electronic-World, Climate Change, Shelter et Bubble People se veulent plus critiques, d’autres offrent une vision beaucoup plus joyeuse. C’est notamment le cas de Balloon Race, Head, Twinkle Blue et Smile.
Les œuvres exposées ne sont pas non plus que des peintures et des dessins, il y a aussi plusieurs sculptures dont certaines sont de taille colossale.
En passant sur le pont du Long-Sault, on peut d’ailleurs voir Upright Figure (en rouge) et Yellow Butler (en jaune), deux imposantes sculptures, faites de fibre de verre et d’acier. Attirant facilement les regards, ces dernières ont été placées à l’extérieur du Chenail il y a quelques années et ont longtemps été à l’extérieur du Musée des beaux-arts de Montréal.
Une légende vivante
Né en Autriche en 1943, Leo Schimanszky a commencé à exposer ses œuvres dès 1971. Depuis, il a été exposé à des dizaines et des dizaines de reprises, et ce, un peu partout dans le monde, que ce soit en Amérique ou en Europe.
Résident auparavant à Hudson en Ontario, l’artiste et son épouse ont récemment déménagé à Vaudreuil-Dorion au Québec. Avec un déménagement, la chance se présentait donc d’elle-même à l’artiste toujours actif de présenter certaines des œuvres longtemps exposées chez lui.
« C’est un peu notre collection personnelle, on pourrait même dire que la thématique de l’exposition serait qu’il s’agit de mes œuvres préférées », raconte Jeanine Schimanszky à la blague.
Un rendez-vous attendu
Leo Schimanszky a déjà exposé ses œuvres à Hawkesbury dans les années 70 et 80 et depuis son étoile n’est devenue qu’encore plus brillante.
Ce n’est donc pas pour rien que les dirigeants du Centre ont tout fait pour ramener l’artiste à Hawkesbury, cette fois sur l’île du Chenail, dans les dernières années. Originalement, il s’était entendu en 2019 pour présenter ses œuvres en 2020, un rendez-vous qui fut reporté à 2021 en raison de la pandémie et qui le fut de nouveau ensuite.
Finalement, la journée du 20 mai dernier fut la bonne pour le vernissage de Schimanszky 2022, qui a eu lieu juste avant la tempête qui a frappé la région. Résistantes aux vents et marées, les sculptures de Schimanszky sont donc toujours intactes et bien visibles pour tous ceux qui emprunteront le pont du Long-Sault. Pour ce qui est du reste de l’exposition, il le sera aussi pour ceux qui visiteront le Centre culturel Le Chenail, et ce, jusqu’au 26 juin prochain.